Léonard misonne
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Léonard Misonne est un photographe belge né au 19ème siècle. Je l’ai découvert au musée de la photographie de Charleroi. Mort en 1943 il fut un ardent défenseur de l’intégration de la photographie aux Beaux-arts.
Il réalisait des tirages au charbon et à l’huile ; et intervenait manuellement sur ses images afin de leur donner le « cachet » d’un tableau. Bien que mondialement connu il n’a jamais quitté la petite ville de Gilly, et a réalisé ses images dans cette région.
Tout son travail est axé sur la lumière, et c’est une injonction qu’il adressait aux autres photographes :
« Observez donc la lumière, vous ne la connaissez pas; vous ne la soupçonnez pas! Vous photographiez les choses pour ce qu'elles sont, alors que vous devriez le faire pour ce qu'elles paraissent, c'est à dire pour ce qu'en font la lumière, l'atmosphère. La lumière fait resplendir toute chose; elle transfigure et ennoblit les sujets les plus humbles, les plus vulgaires. Le sujet n'est rien; la lumière est tout! Savoir voir est la qualité essentielle du photographe; c'est aussi la plus difficile à acquérir. » Cette citation et cette photo m’ont particulièrement touchée, du point de vue de la lumière et de son pouvoir transfigurateur, car c’est exactement ce que je désire montrer, la nature transfigurée et sublimée par la lumière.
On voit dans cette image à la fois un tableau serein et une lumière irréelle.
On se situe ici dans un endroit calme et paisible ; au milieu de la nature, à coté d’un plan d’eau sans une vague. Tout le cadre nous suggère la douceur. Cette douceur est renforcée par la présence des 2 fillettes, qui loin de s’adonner à des jeux bruyants semblent presque s’ennuyer. Le mouton appuie également cela, il est image de la douceur et de la tranquillité. On se demande presque s’il est empaillé.
L’image est extrêmement bien construite : elle est parfaitement centripète, tout converge vers l’intérieur. De plus les deux enfants sont