Management
Ces deux pays ont en effet développé depuis plusieurs années des normes de systèmes de management du risque transverses à l'ensemble des risques auxquels peut être confrontée une entreprise. Si ces deux normes (la norme japonaise n'est encore qu'un projet et semble rencontrer des oppositions dans son pays) présentaient l'intérêt de formaliser les concepts du management du risque, elles n'en étaient pas moins destinées à être la base de certifications. Pour l'Australie, l'objectif était clairement d'aller vers moins d'Etat en s'appuyant sur la normalisation. Pour le Japon, il semble que le séisme de Kobé ait mis en lumière des insuffisances des outils administratifs de contrôle de l'industrie et des moyens de secours : le recours à la normalisation était destiné à combler les faiblesses de l'Administration.
Mais, au lieu de garder ces deux normes au niveau national, l'Australie et le Japon ont voulu les faire accepter au niveau mondial, à la CEI (Comité Technique 56 Sûreté de fonctionnement) pour l'Australie, à l'ISO pour le Japon.
De nombreux pays dont la France, l'Allemagne, les Etats-Unis se sont alors opposés, avec succès, à la généralisation de ces deux normes transverses, s'appuyant surtout sur le fait qu'elles auraient superposé des certifications (toujours très coûteuses) à des réglementations nationales ou européennes existantes et déjà très exigeantes (comme la future Directive du 09/12/1996 concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses, Directive dite Seveso II). Ces certifications sont, de plus, délicates à effectuer dans le cas du management de certains risques comme le