Mar.gue
Ce livre possède une intrigue déconcertante, tout parait en effet insignifiant.
Il ne se passe à proprement dire RIEN, l’histoire n’avance pas. Le roman est en réalité écrit comme un prologue, prologue où on nous donne tous les éléments nécessaires et indispensables pour faire un roman mais rien n'est exploité, et l’histoire ne démarre jamais vraiment. C’est un éternel recommencement, sans début. Tous les éléments présentés sont présentés comme des faits, des simples faits banaux.
Seuls deux éléments marquants parsèment l’histoire : le crime et la rencontre.
Ces deux éléments, qui sont « les deux seuls faits divers » du livre, ne sont même pas développés. L'enquête et le récit que le lecteur anticipe et espère voit apparaître dans les pages qui suivent, ne suivront jamais. A chaque fois, le lecteur se fait avoir au jeu, il espère quelques détails en plus, des péripéties, de l’action, mais jamais rien ne vient. Le narrateur n’insiste que sur le fait qu'on ne saura rien de plus.
Il y a bien une rencontre, mais la relation se limite à quelques dialogues, ... Ils se donnent la main à la fin et s'embrassent mais rien de plus. L’histoire est en quelque sorte à chaque fois classée sans suite. C'est frustrant pour le lecteur, car le narrateur n'explique rien. Il s’obstine à laisser le lecteur dans l’ignorance totale.
Ce procédé permet de se rapprocher de la réalité parce que, quand on rencontre quelqu'un, on ne sait pas tout sur lui tout de suite. Seule l’apparence nous permet de nous faire une idée sur lui. C’est ce que M. Duras a voulu nous communiquer.
A part ces quelques péripéties, il existe pas mal de zones d’ombre. Ces zones d’ombre permettent de créer le doute net de susciter l'imagination du lecteur. Sans indications réelles de lieux, ni repères historiques,... et avec le peu d'informations qu’il reçoit, le lecteur est forcé de s’imaginer tout le contexte de l’historie. En fait, le lecteur ne sait