Marché chariots elevateurs
Un métier qui change
©Yale
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Il n’y a pas si longtemps, l’affrontement commercial entre les grandes marques de chariots élévateurs se concentrait autour des spécificités techniques ou technologiques des produits. Mais progressivement les leaders du marché ont fabriqué des machines aux performances souvent comparables, déplaçant ainsi le débat sur le terrain des prix. Une logique que certaines marques ont voulu contourner en introduisant des approches différenciatrices, plus seulement centrées sur le produit, mais plutôt sur ce qui l’entoure : les services. Un vaste chantier de réorganisation de l’offre et des ressources pour la supporter, dont on ne perçoit encore que les prémices.
’il est un métier qui connaît des transformations fondamentales, c’est bien celui du chariot élévateur. Qu’ils soient constructeurs, agences ou concessionnaires, tous sont désormais impactés par une lame de fond qui va bouleverser tout ce que le secteur a connu jusqu’à présent. En fait, la bataille commerciale qui opposait voici quelques années les constructeurs et les revendeurs se déplace sur le terrain du service. Un concept très large et très flou qui ne recouvre pas forcément les
Denis Monnoyeur, Président d’Aprolis
mêmes notions pour tout le monde. Ainsi, si pour certains le service se limite aux contrats de maintenance, pour d’autres comme Jungheirich ou Fenwick, il peut inclure tout ce qui se passe à l’intérieur de l’entrepôt, depuis sa conception jusqu’à la mise en place des équipements informatiques et du matériel de stockage. Plus généralement, on constate une forte augmentation de la location, et par voie de conséquence, des contrats qui les accompagnent : contrats préventifs, curatifs, courte, moyenne ou longue durée… La société Aprolis, qui commercialise en France de
grandes marques comme Mitsubishi-Caterpillar et Crown, a pour sa part franchi fin 2007 un pas décisif en passant du statut de