Marketing free
Une rupture (disruption) est une mutation de l'univers dans lequel évolue une entreprise, accompagnée d'une reformulation du jeu concurrentiel. Andrew Grove, dans son ouvrage « Seuls les paranoïaques survivent », la décrit comme un point d'inflexion stratégique. La traduction d’une rupture technologique en termes d'impact à terme n'est pas accessible à tous les acteurs. Il y a alors matière à différenciation. Ainsi l’atout d’une telle stratégie est la capacité à identifier et à interpréter rapidement ces bouleversements, à y prendre appui et à allouer ses ressources dans le but de transformer un champ concurrentiel pour y prendre une position dominante. En général une telle stratégie est efficace sur un marché mature ou stagné et où la concurrence est bien connue avec des barrières à l’entrée évitant toute intrusion externe.
Une stratégie de rupture peut être menée selon deux dimensions : les ruptures d'origine interne et les ruptures d'origine externe. Les premières reposent sur la capacité d'une entreprise à introduire une rupture dans son propre champ concurrentiel, sur sa base de clients actuels.
Comme le dit Michael C. Ruettgers, PDG d'EMC Corporation, dans l'ouvrage de PricewaterhouseCoopers « La Science du PDG », il existe quatre conditions nécessaires à la création d'une rupture :
- rester en phase avec le marché en ayant les horizons les plus larges possibles ;
- se doter d'une grille spéciale pour interpréter les besoins actuels et futurs des clients ;
- proposer une solution nouvelle qui satisfait entièrement ces besoins ;
- examiner tout le paysage à la recherche de toute modification de la dynamique de marché ou des attitudes de la clientèle qui indiquent la possibilité d'un accueil favorable et massif pour la solution proposée.
Venant au cas de Free, qui selon ce qu’on va de dire, s’est dotée d’une stratégie d’innovation de rupture interne : critère | Free | Rester en phase avec le marché | En