«Marsile de Padoue, Le défenseur de la paix» Marsile de Padoue est un philosophe politique italien qui a vécu entre les années 1275 et 1342. Ses œuvres n’ont pas fait le bonheur de ses contemporains puisqu’elles mettaient en évidence l’idée selon laquelle le pouvoir de légiférer devait appartenir au peuple. De ce fait, il n’y avait alors pas d’ordre divin qui devait s’interposer dans ce processus. Son texte Le défenseur de la paix écrit en 1324 illustre clairement ce qui devrait advenir des entités religieuses quant au pouvoir. Padoue démontre que, par une analyse des textes politiques d’Aristote, ces entités religieuses se doivent d’être soumises au pouvoir puisqu’il n’y a pas de privilège accordé légitimement aux revendications religieuses. Ainsi, le texte de Marsile de Padoue est une œuvre clé concernant les textes politiques du moyen-âge puisqu’il s’inscrit dans le conflit qui existe entre les différents types de pouvoir de cette époque, soit la papauté et le pouvoir royal. Dans ce texte qui traite des chapitres XII et XIII, je vais illustrer par quels moyens est-ce que Marsile de Padoue en vient qu’à manifester que le législateur est la cause efficiente des lois. D’entrée de jeu, dans le chapitre XII l’auteur illustre qu’il va entreprendre l’identification de l’instaurateur des lois fait par l’homme et non ce qui est fait par une parole ou acte de Dieu puisqu’il est clair, selon lui, que seul l’homme peut être l’arbitre des hommes sur terre. Cela dit, puisque tous peuvent découvrir la loi entendue de façon matérielle et au sens intelligible, c’est-à-dire de ce qui est juste et utile pour la cité, lequel des hommes ou groupes d’hommes doit être le porte-parole de ces lois qui vont régir les hommes? Par ailleurs, malgré cette faculté des gens à comprendre ce genre de choses, «la loi au sens dernier et spécifique» n’est pas seulement la connaissance des choses bonnes et utiles. Comme le fait remarquer Padoue, « la connaissance et la vraie découverte du juste