Mauriac à malagar
C'est donc après la guerre, qu'il entame une deuxième carrière, de journaliste. Ce qui reste de meilleur de Mauriac, nous dit Charles Dantzig dans son Dictionnaire égoïste de la littérature française. On lit encore son Bloc-Notes, La paix des cimes, ses Mémoires intérieurs. Il s'y passionne pour la politique de son temps, et sa voix compte. A cause de son catholicisme, il est catalogué à droite, ce qu'il n'est pas. Il a l'avantage pour cette droite, disqualifiée à la sortie de la guerre, d'avoir fait les choix que l'histoire approuvera. Au moment de la guerre d'Espagne, pendant l'occupation, contre la guerre d'Indochine et enfin lors du drame algérien, il est à chaque fois lucide et prend un parti qui , aujourd'hui, n'est plus discuté. C'est sans doute pour ça, et pour cette clairvoyance, remarquable à l'époque, que ses écrits politiques nous intéressent moins. La cause est entendue, et nous qui connaissons la fin de l'histoire, suivons avec peu d'intérêt des débats où ses prises de position nous semblent simple évidence, et ses adversaires particulièrement obtus. Et les hommes politiques de l'époque : Joseph Boncour,