Michel meyer

2655 mots 11 pages
Angèle Kremer Marietti Michel Meyer. Principia Rhetorica, Une théorie générale de l’argumentation
Paris : Ed. Fayard, Coll. Ouvertures. 2008. 327 pages.

Intimement relié au renouveau de la rhétorique, ce fort volume de synthèse sur une théorie générale de l’argumentation vient, pour ainsi dire, couronner la riche carrière de Michel Meyer et donner la réplique, cinquante ans plus tard, à la belle synthèse de Perelman. Au cœur de cette nouvelle approche se trouve la problématologie avec les questionnements qu’elle implique. L’unité fondamentale de semblables traités était généralement la proposition ou le jugement, avec Michel Meyer ce sont les questions qui sont au centre, alliées à des propositions qui sont des réponses à des questions implicites ou non. Que l’on organise la rhétorique à partir de l’auditoire (le pathos), à partir du langage et du style (l’ethos), ou à partir de l’orateur (le logos), on aura des types de rhétorique spécifiques mais chaque fois une structure triadique. Alors, soit, selon Platon, l’intérêt est accordé à l’intention (l’ethos) et à la sophistique (le logos) mais en insistant sur la manipulation (le pathos) ; soit, selon Aristote, on insiste sur l’expertise (l’ethos) et la passion (le pathos), mais en renforçant le raisonnement (le logos) ; soit, selon Cicéron, place est faite à l’éloquence (le logos) et à la conviction (le pathos), mais en privilégiant les vertus (l’ethos). De toute manière, avec Platon, Aristote, Cicéron, culmine l’instauration grécoromaine de la rhétorique, dont Quintilien donna la synthèse. L’analyse de Michel Meyer apporte une nouvelle définition et une nouvelle vision de la rhétorique. Dès la Renaissance, comme l’écrit Meyer, «le pathos qui avait dominé la rhétorique perdit ce rôle, quand les passions s’assimilèrent à des intérêts rationnels » (p. 48) ; car, « à côté d’un ethos coulé dans le bronze des rôles sociaux et de la religion, on aura un logos qui finit par se figer en se ramenant de plus en plus à des

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