Mode de scrutin
« Le vote, sous le règne du suffrage universel, est le principal mode de légitimation des régimes de démocratie représentative » comme l’ont affirmé Pascal Delwit et Jean-Michel de Waele dans leur ouvrage Le mode de scrutin fait-il l’élection ? En effet, aujourd’hui, l’élection au suffrage universel direct fait l’unanimité dans les démocraties représentatives. Toutefois, ce n’est pas le cas du mode de scrutin qui est l’un des mécanismes qui entoure le vote.
Il faut rappeler que le mode de scrutin se définit comme l’organisation technique de la répartition des voix lors des élections. C’est par ce procédé que les choix des électeurs sont traduits en sièges. Un mode de scrutin dépend de la vie politique d’un pays, de ses données sociales et culturelles. Le choix de celui-ci traduit donc une philosophie politique et peut varier dans le temps. En effet, alors que le Royaume Uni utilise le même mode de scrutin législatif depuis le XVIIIème siècle, la France, elle, a connu des changements importants. Le choix du mode de scrutin est un élément déterminant pour un régime politique car il ne peut pas être neutre puisqu’il conditionne le résultat d’une élection.
Certaines élections comme les élections présidentielles n’offrent pas de larges possibilités quant au mode de scrutin car la plupart du temps un scrutin uninominal majoritaire s’impose. De plus, c’est une élection qui revêt généralement rarement la même importance qu’en France. A l’inverse, la détermination du mode de scrutin des élections législatives est particulièrement importante compte tenu des conséquences qui en découlent. En effet, cette élection est celle qui désigne les représentants de la nation, et qui va influencer l’action gouvernementale. La question de la transformation des voix en sièges est donc cruciale pour un régime car il faut à la fois en assurer la stabilité mais également une représentation équitable et démocratique des citoyens électeurs. On