Modèle keynésien
Introduction :
John Maynard Keynes : 1936 théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie.
Les travaux de Keynes sont à l’origine de la plupart des développements de l’analyse macroéconomique moderne. Que ce soit grâce aux prolongements des économistes postkeynésiens ou bien grâce aux critiques que les travaux de Keynes ont suscité chez les économistes classiques ou néoclassiques. Les travaux de Keynes ont entrainé « une révolution de la méthode de l’analyse macroéconomique ». Avant la révolution marginaliste (fin du XIXème siècle), la pensée économique classique est dominée par une approche macroéconomique. Après la révolution marginaliste, les économistes néoclassiques analysent l’économie globale sur la base des comportements individuels. Le véritable changement de méthode introduit par Keynes se situe par rapport à l’analyse néoclassique qui étudie l’économie sur la base de fondements microéconomiques. Keynes s’oppose aux fondements microéconomiques de l’analyse macroéconomique.
Selon Keynes, on ne peut pas faire confiance aux mécanismes de prix ou aux variations de prix pour établir rapidement l’équilibre sur tous les marchés comme le prétend la théorie néoclassique. Pour Keynes, l’information n’est pas parfaite comme le suppose les classiques et les prix ne sont pas parfaitement flexibles. Autrement dit, tout déséquilibre entre l’O et la D se résorbe instantanément par une variation des prix.
Keynes se demande ce qu’il se passe dans l’économie si les ajustements ne se font pas par les variations de prix mais par les quantités. Il faut resituer l’analyse keynésienne dans son contexte historique pour mieux comprendre l’originalité de son analyse. La théorie générale parait en 1936, donc peu de temps après la crise de 1929 qui s’est traduite par une chute brutale de la croissance dans les plupart des pays industrialisés, une hausse du chômage et la déflation (baisse des prix). Jusque là, les économies