Morale : devoir/bonheur
Ebauche de définition
On définit la philosophe comme étant l’amour de la sagesse ou de la vie bonne. Mais qu’est-ce que la sagesse ? C’est la connaissance de l’usage qu’il convient de faire de notre vie. On appelle « morale » ou « éthique » ce qui a pour fonction de déterminer selon quels principes, selon quelle ligne de conduite il convient d’agir. La morale est donc l’étude des règles de conduite.
Pour que nous puissions choisir parmi les multiples règles de conduite qui se présentent à nous celle qui a la qualité d’être bonne (au sens moral), il faut que nous possédions en nous une règle (un « patron » chez Montesquieu, ou un critère) grâce à laquelle il sera possible sans nous tromper de distinguer le bien et le mal. Cette règle est appelée norme (ou loi). C’est quelque chose qui nous dit ce qui doit être et non pas ce qui est, puisque la morale doit régir notre conduite. Comment définir alors la norme qu’il convient de suivre ? Les réponses divergent. Parmi les différentes conceptions de la morale, deux priment, qui sont d’un côté les morales du bonheur et de l’autre la morale du devoir.
Morale versus bonheur
La morale au sens large, le plus immédiat, désigne les meurs, c'est-à-dire les us et coutumes, les manières de vivre que partagent les membres d’une société, l’ensemble des règles de conduite admises comme bonnes dans une société. Le bonheur apparaît au contraire comme une affaire individuelle : chacun cherche à vivre le plus heureux possible en donnant satisfaction à ses désirs. Dès lors comment la moralité pourrait-elle consister dans la recherche du bonheur, alors qu’elle semble être ce qui contrecarre et limite nos aspirations individuelles ?
= à première vue (« a priori ») la moralité est un obstacle au bonheur. (Parallélisme avec le premier niveau de liberté : faire ce que l’on veut).
La moralité en ce sens est l’ensemble des meurs qui ont cours dans une société, à un moment donné de l’histoire