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Introduction
Les jeunes en général et les diplômés en particulier connaissent de nos jours de plus en plus de difficultés d’insertion dans le marché de l’emploi. Voilà une affirmation qui ne fera sursauter personne, tant elle fait maintenant partie des débats publics. Ce type de déclaration s’appuie sur des données qui confirment une situation qui devient de plus en plus préoccupante. La note d’orientation du plan 1999-2004 relève a ce sujet que « La demande additionnelle, en matière d'emploi s'élèverait en moyenne annuelle à près de 300 000 entre 1998 et 2010. Sachant que les créations d'emploi n'atteignent actuellement que les deux tiers des besoins, les risques d'aggravation du chômage ne sont pas négligeables, compte tenu par ailleurs de l'importance du stock des chômeurs et en l'absence d'une véritable reprise de la croissance économique. La proportion des diplômés en chômage, notamment ceux ayant des diplômes moyens ou supérieurs constituerait, de plus en plus, une composante sensible. En effet, les chômeurs dotés d'un de ces diplômes pourront dépasser 75% de la population active en chômage, en milieu urbain ». Le chef de l’état a à maintes reprises exprimé ses préoccupations quant à l’ampleur que prend de plus en plus le chômage des jeunes, notamment celui des diplômés. En 1990, il déclara à l’occasion de la fête de la jeunesse que «le Maroc fait face chaque année à la présence au marché des demandeurs d’emplois de trois cents ou trois cent vingt mille jeunes marocains. Les deux tiers, soit environ deux cent mille, trouvent un emploi, grâce à l’enseignement ou à la formation professionnelle reçue. Restent toujours cent ou cent-vingt mille marocains et marocaines qui sont dans l’attente d’un emploi » et de poursuivre que «Ce tiers de jeunes sans emploi, cent ou cent-vingt mille, ne sont pas des illettrés, ni des handicapés physiques, ni davantage des
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débiles mentaux, incapables de distinguer le