Note de lecture
Notes de lecture
1. Les méfaits du romantisme Le Notre-Dame de Paris de Victor Hugo est inexact quant à la cour des Miracles, puisque celle-ci n'existait pas à Paris à cette époque (Xvème siècle). Mais la fiction du poète a pris le pas sur l'histoire. En fait, les gueux de la cour des Miracles étaient plutôt contemporains de Callot (XVIIème siècle). (p 233) Le mirage médiéval Le tableau de la cour des Miracles par Hugo a trompé tout le monde. Par exemple : l'Empire de Galilée n'était pas un « royaume des gueux » mais l'association des basochiens, c'est-à-dire des clercs de procureurs de la Chambre des Comptes. Pour connaître la cour des Miracles, il faut en oublier l'imagerie médiévale, et aller la chercher dans les dessins et gravures de Jacques Callot et Jacques Lagnier, et dans les sources de Victor Hugo : les Recherches et antiquités de la Ville de Paris de Henri Sauval1 et Le Jargon de l'Argot Réformé d'Olivier Chéreau2. A partir de ces sources, on saura retrouver les mendiants de la cour des Miracles sous les règnes de Louis XIII et Louis XIV. (pp 234-235). Retour aux sources L'auteur situe les ouvrages de Chéreau et de Sauval. Puis il tente de dater la confrérie des gueux à partir d'une référence de Gérard de Nerval au livre de Chéreau, enfin il discute sur l'édition de Chéreau utilisée par V. Hugo. (pp 235-238) Panurge n'a pas connu l'argot L'auteur propose des arguments en faveur d'une cour des Miracles au début du XVIIème siècle, à partir de la littérature, puis de la « tolérance » de la police. Il en conclut que la cour des Miracles n'existait pas sous Louis XI. (pp 238-239) A l'ombre d'un couvent La cour des Miracles était un lieu bien défini : un îlot dans Paris. Elle avait plusieurs issues, qui donnaient sur plusieurs rues. Les premières mendiantes en ce lieu furent des prostituées repenties, sous le règne de Saint Louis. Mais le plan de Truchet (1551) ne