Nul n'est méchant volontairement
Analyse du sujet à la loupe Remarquons d’abord que la formule se présente comme une vérité universelle. Dans sa formulation, elle appuie ses prétentions à l’exhaustivité et prétend avoir fait le tour du problème. Elle prend la forme d’une sentence
Nul c’est-à-dire « aucun », quels types de sujets ( capables d’être méchant) sont-ils rassemblés derrière ce pronom ? Nul homme (psychopathe, tyran), nul animal ( prédateur), nul Dieu ou ange ( déchu)…
Méchant : le terme semble aujourd’hui à la fois puéril et vieillot. Mais la méchanceté a des synonymes qui révèlent la gravité de son sens premier : c’est la malignité ( terme qui signifie faire le mal délibérément et sans scrupule comme celui que l’on a, pour cela, appelé le « malin ») ; la méchanceté est une forme de perversité.
La question se pose donc forcement de savoir si la méchanceté est naturelle, innée, instinctive, produit d’un traumatisme ou d’un embrigadement ou, au contraire, volontaire, c’est-à-dire sciemment et librement décidée comme dans un crime qu’on qualifie de prémédité
Mais il faut se demander qui est méchant pour qui ? C’est-à-dire opposer à l’universalité de l‘affirmation une conception diffractée des relations entre vivants (humains). La prise en compte de la diversité des formes vivantes (et de leurs rapports de force) imposera peut-être de relativiser le terme de « méchant », et d’abandonner la conception classique de la liberté (nous développerons la pensée de Nietzsche sur ce point)
EXEMPLE D’INTRODUCTION
« Nul n’est méchant volontairement » La formule a toujours étonné par son caractère dogmatique, (on pourrait dire farouchement optimiste) alors que tant d’exemples montrent des criminels endurcis préméditant de sang froid les pires scélératesses. Mais les optimistes ont toujours argué que si un homme fait objectivement du mal à ses semblables c’est qu’il en espère du bien pour lui. Il suffirait donc de convaincre tout criminel en