Omard raddad
21 ans auparavant débutait une des affaires judiciaires les plus médiatisées en France. Le meurtre de Ghislaine Marchal, une veuve richissime de 65 ans, défrayait la chronique dans le pays cannois. Omar Raddad, jardinier de la victime, est inculpé et condamné à 18 ans de réclusion criminelle, notamment à cause d’une inscription en lettres de sang retrouvée sur une porte de la chaufferie, qui le désigne comme le meurtrier. Mais est-il vraiment coupable ? Pour la justice, oui, mais pour bon nombre de personnes il subsiste beaucoup de zones d’ombre sur cette affaire. Au-delà du contexte judiciaire, cette affaire fera planer les spectres de la politique, du racisme et de l’erreur judiciaire.
Les faits
Le 24 juin 1991, la gendarmerie découvre le corps de Ghislaine Marchal dans la chaufferie de sa villa à Mougins. Suite aux appels de sa voisine avec qui elle avait rendez-vous et, qui ne l’avaient plus aperçue depuis la veille, les gendarmes découvrent un spectacle macabre. Mme Marchal a reçu une dizaine de coups de couteau. Le crâne a été défoncé à l’aide d’un chevron en bois et un doigt est presque sectionné. Le plus étonnant est que la victime se trouvait dans le sous-sol de sa villa dans un pièce fermée de l’extérieur, un lit appuyé contre la porte, qui plus est retenue par un tuyau métalique appuyé sur un chevron de bois, empêchant ainsi son ouverture. Sur la porte d’accès à la cave, les gendarmes notent une inscription écrite avec du sang : « Omar, m’a tuer ». Après les vérifications d’usage, les enquêteurs peuvent rapidement déterminer l’identité de ce « Omar ». Il s’agit en fait d’ Omar Raddad, jardinier de Mme Marchal et de sa voisine Francine Pascal. Aucune effraction n’est constatée et aucun bijou n’a été volé. Par contre, il semble qu’une somme équivalente à 5000 francs français aurait été dérobée dans le porte-monnaie de la victime.
L’enquête
Francine Pascal, la voisine de Mme Marchal indique aux enquêteurs qu’Omar travaille