On n'apprend jamais de la victoire, on n'apprend que de la défaite
Expliquez et discutez de l’affirmation suivante : « On n’apprend jamais de la victoire, on n’apprend que de la défaite. »
L’évolution du monde, comme celle de l’homo sapiens, repose sur des apprentissages successifs entraînant un processus d’amélioration constant. Les expériences vécues ont permis à la nature de tirer les enseignements utiles à la survie et au développement. Les victoires et les défaites en sont-elles un moteur ? Bernard Werber, écrivain français connu pour ses romans de science-fiction et ses contes philosophiques, affirme que: « On n’apprend jamais de la victoire, on n’apprend que de la défaite ». Selon lui, une défaite, contrairement à une victoire, permet l’acquisition de nouvelles connaissances. Cette affirmation, surprenante au premier abord, amène à débattre des questions suivantes : Comment peut-on apprendre d’une défaite? Une victoire ne nous apprend-elle jamais rien? Les revers subis sont-ils l’unique chemin pour acquérir du savoir?
De tout temps, l’existence de l’homme, d’un groupe, d’un pays, d’une civilisation a été jalonnée d’échecs. Nous constatons que, bien souvent, ces défaites engendrent des changements d’habitudes, de mœurs, de manière de penser tant au niveau individuel que collectif. Ces évolutions témoignent d’un processus d’apprentissage dynamique. En effet, la plupart des individus confrontés à l’échec feront tout leur possible pour éviter que celui-ci ne se reproduise. Certes ce revers aura des conséquences plus ou moins graves pour lui et son entourage, mais il permettra une prise de conscience et l’acquisition de nouvelles compétences. De cette expérience douloureuse pourra naître une nouvelle connaissance de soi et des autres. A l’échelle d’une nation sortant vaincue d’une guerre, le peuple et ses dirigeants devront analyser les raisons de leur échec et en tirer des enseignements