Les crises liées au capitalisme peuvent être de différentes sortes, mais celle qui nous intéresse ici est la crise économique telle que la perçoivent différents penseurs classiques du XVIIIe et XIXe siècle : Smith,Ricardo, Malthus et Marx. Smith et Ricardo craignaient encore des crises de sous-production, tandis que Malthus et Marx ont su apercevoir une nouvelle crise : celle de surproduction. En fait, il y a eu évolution des crises économiques au fil du développement du capitalisme : la question est alors de savoir à quoi est dû une crise économique. Nous nous intéresserons surtout à la crise de surproduction. Tout d'abord, nous observerons que le capitalisme n'est pas parfait et qu'au fil du temps on a une vision plus précise de ce système économique; puis nous verrons que la loi des débouchés de Say, soutenue par Smith et Ricardo, a été une illusion et que cette façon de pensée est facteurs de crise. Le capitalisme repose sur la recherche du profit et l'initiative des capitalistes, le but est d'obtenir une société pacifié et dans laquelle tout individu puisse vivre. Il a pour régulateur le marché, qui permet d'accroître les richesses tout en développant des relations d'échanges. Les auteurs classiques, comprenant Marx puisqu'il raisonne en classe sociale et analyse la valeur, la répartition et la croissance, sont d'accord sur le fait que le travail est la source de richesse. Smith(1723-1790), dont on dit qu'il est le premier véritable économiste et qui a écrit « La Richesse des Nations »(1776), pressent une limite au capitalisme. Il parle « d'État stationnaire », dont il faut absolument s'éloigner car cela veut dire un arrêt total de la croissance. Paradoxalement, cet État stationnaire est le fruit du capitalisme, et surtout de la croissance elle-même. Smith et Ricardo(1776-1823) prône un salaire de subsistance pour les travailleurs, c'est à dire qu'ils doivent avoir de quoi se nourrir, se vêtir et avoir un toit. Ces bas salaires permettent d'avoir