L'ouverture d'esprit, au sens fort, c'est au contraire une « largesse d'esprit », c'est-à-dire un regard étendu sur tout ce qui existe au-delà de ce qui nous concerne directement. En ce sens, faire preuve d'ouverture d'esprit, c'est alors prendre acte de la diversité des opinions et des modes d'êtres dans le monde. L'ouverture d'esprit s'oppose dans cette définition minimale à l'aveuglement, au replis sur soi, au refus de ce qui se distingue de nous. Donc on peut dire qu'être ouvert d'esprit consiste à tout accepter, dans la mesure où l'on ne nie pas l'existence de cette diversité, où l'on ne refuse pas de voir les distinctions qui existent chez chacun. 2ème partie : Faire preuve d'ouverture d'esprit, c'est aussi tolérer (= accepter les différences) - Faire preuve d'ouverture d'esprit, c'est aussi refuser d'émettre un jugement sur les opinions et les comportements de chacun. Ce n'est alors plus seulement une acceptation de fait, un constat d'existence, mais une validation, un accord donné. L'ouverture d'esprit rejoint alors la tolérance, puisqu'elle est cette attitude qui consiste à accepter que tout le monde ne pense pas de la même façon, et qu'il peut y avoir des avis différents sur une même chose. - L'ouverture d'esprit empêche l'ethnocentrisme qui consiste à prendre pour critère du vrai sa vision du monde, et à comparer ainsi les différences à la lumière de sa propre pensée. Par contraste, l'ouverture d'esprit semble donc bien l'acceptation de tout puisqu'elle se refuse à un tel dogmatisme, et laisse la porte ouverte à toutes opinions, même adverses. L'ouverture d'esprit nous fait alors basculer dans la sphère du relativisme, où aucune idée n'est supérieure à l'autre, mais où « tout se vaut