Pensez-vous, comme Ionesco, que le théâtre est « Le lieu de la plus grande liberté, de l’imagination la plus folle » ?

Introduction
L’artiste se veut libre et a recours à l’imagination. Tous genres littéraires cependant soumis à des contraintes. Quel genre le plus « libre », le plus « fou » ? Revendication première des poètes, qui créent mondes à leur fantaisie. Provocateur, Ionesco revendique liberté, imagination et folie pour le théâtre.
Problématique : reprise de la citation de Ionesco.
Annonce du plan : Un genre plein de contraintes ; mais une belle marge de liberté, d’imagination et un grain de folie ; nuances et limites de l’affirmation de Ionesco. 1. Un genre aux multiples contraintes
A l’origine un des genres les plus codifiés (Antiquité, XVIIè : les trois unités, la bienséance…). 1. Un spectacle avec toutes ses contraintes : lieu, temps et technique
• Espace collectif : un espace pour le public ; La scène peut être variée, mais des impératifs : nécessité d’être vu (cf étymologie « théamai » = je vois, je regarde).
• Le temps… d’un spectacle : contraintes d’horaire (événement collectif) ; limite de durée humaine (cf Le Soulier de satin de Claudel : 5 heures, un maximum).
• Les limites des possibilités techniques (cf texte annexe de Ionesco) 2. Les nécessités inhérentes à l’œuvre, au texte
• A certaines époques soumis à des règles très strictes (classicisme)
• Même au XXè où le théâtre veut s’affranchir des règles, les nécessités d’un texte
- de répliques, même dans les pièces modernes où dominent les didascalies (Ah les beaux jours de Beckett)
- ou de gestes (le théâtre se fait alors proche du mime)
- au moins nécessité d’un support, de « quelque chose » à voir ou à entendre, même si improvisations ou des expériences récentes de texte informe (le « grumelot » : bruits inarticulés qui reproduisent l’intonation, proche des expériences de Tardieu) 3. Les contraintes humaines : un triple créateur
• Nécessité d’interprètes, sans