Personnes agées
Bien que moins mobiles que les personnes plus jeunes, les seniors, et en particulier les franciliens, sont relativement nombreux à changer de région au moment de la retraite. Les mobilités se font ensuite plus rares et sont généralement de courte distance ; les personnes âgées se tournent alors davantage vers les logements en location de plus petite taille, situés en ville. En 1999, la plupart des personnes âgées occupent un logement indépendant ; elles vivent souvent seules après 80 ans, le recours aux structures d’hébergement collectif ne survenant qu’à un âge avancé. Au-delà de 85 ans, la vie en collectivité est de plus en plus répandue, au détriment de l’hébergement par les proches.
es personnes âgées de plus de 60 ans représentent plus du cinquième de la population en 2005. Leur poids démographique devrait continuer de s’accroître, sous l’effet de l’allongement de la durée de la vie, pour atteindre un tiers de la population à l’horizon 2050. À court terme, les générations nées juste après guerre vont progressivement grossir le rang des seniors.
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Le vieillissement inéluctable de la population aura sans doute un impact sur les marchés immobiliers ; même si les seniors n’appartiennent pas aux catégories les plus mobiles, leurs trajectoires résidentielles sont à bien des égards à contre-courant des migrations des plus jeunes : départ de la région capitale, retour vers les villes et le statut de locataire, en fin de vie.
La mobilité résidentielle décroît fortement avec l’âge
Selon les données fournies par l’échantillon démographique permanent (encadré 1), les personnes âgées de 60 ans ou plus déménagent rarement : seule une sur cinq a changé de logement entre 1990 et 1999 contre une
∗ Virginie Christel est chargée d’études au SESP, ministère des Transports, de l’Équipement, du Tourisme et de la Mer.
Données sociales - La société française
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édition 2006
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Logement sur deux pour