Peut on être libre devant la vérité
La vérité, au sens le plus usuel, qualifie une pensée ou une énonciation conforme aux faits, au réel perçu ou connu. Le problème philosophique de la vérité, réside en la détermination de son essence, de son fondement, et donc celui de ses critères, qui assure la vérité d'un énoncé. La vérité, en tant qu'énoncé de faits, n'empêche pas l'Homme d'être libre. En effet, la connaissance de la vérité, n'est pas une fatalité, comme la mort, et ne contraint pas le comportement d'un Homme qui peut toujours s'opposer, nier, et rejeter la vérité. Le problème « Peut-on être libre devant la vérité ? » ne soulève pas la question de savoir si l'on peut-être libre juridiquement, mais moralement devant elle. Autrement dit, devant une vérité absolue, peut-on la nier, s'y opposer et la rejeter sachant, que c'est la vérité ? On peut toujours feindre de la connaître, mais cela ne montre en rien la liberté que l'on a par rapport à elle. Tel un aimant, la vérité est attirée par l'esprit qui la connaît. Ce qui révèle une certaine contrainte, car il semblerait impossible de rester indifférent face à la vérité, donc de penser ce que l'on veut sur une chose donnée, alors que l'on connaît la vérité sur cette chose. Mais la vérité ne nous rendrait-elle pas par ailleurs libre ? Ne pourrait-on pas considérer l'ignorance comme une prison intellectuelle, de laquelle la connaissance de la vérité viendrait nous libérer ?
La vérité nous rend libre
A) La liberté d'indifférence
La recherche de la vérité est une quête, menée par les Hommes en tant qu'être de désir. Il existe des vérités pour toutes choses. Par exemple, en mathématiques : un triangle équilatéral est un polygone qui a trois côtés de même longueur. Lorsque qu'on nous présente un triangle, nous sommes capables de dire, s'il est équilatéral, rectangle, isocèle ou quelconque, parce que nous connaissons les vérités. Si dans la pratique il semble impossible de s'opposer à des