La vérité est-elle contraignante ou libératrice?
Freud et sa psychanalyse ont démontré que certaines vérités inconscientes sont trop dures à accepter pour le sujet, et lui nuisent, cependant c’est en les dévoilant par la cure psychanalytique qu’il s’en libère. Ainsi, la vérité est elle contraignante ou libératrice ?
La vérité, en tant qu’adéquation entre la réalité et le discours, pourrait elle être une instance extérieure au sujet, qui le forcerait à une rigueur de l’esprit, une ambition d’être toujours objectif, de lutter contre la paresse intellectuelle ? Est-ce une loi que d’être honnête, d’accorder sa pensée à ce que l’on sait ? Qu’est ce qui empêche l’homme de refuser la vérité pour rester dans un idéal (peut-être irréel) ?
Mais quand l’homme s’attache à la vérité, ne peut-elle pas être libératrice ? Lorsqu’il la découvre, la sortie du doute n’est elle pas une lumière qui le délivrerait de ses chaînes ? Est-il possible que la lucidité sur son environnement permette d’agir selon sa propre détermination, dans un monde que l’on connait et donc d’agir de façon éclairée, consciente et responsable ?
Ainsi la vérité peut-elle apparaître comme une contrainte, qui va aux dépens de la volonté, mais qui contre toute attente nous libère ? Peut-elle être un devoir, une contrainte, au sens moral, un impératif auquel le sujet se sent soumis, qui va à l’encontre ses désirs, mais qui est nécessaire pour devenir autonome?
C’est ce raisonnement que nous suivrons le long de notre réflexion.
Il semblerait que la vérité soit une véritable source de convoitises humaine. En effet, la nature de l’homme s’attache précisément à vouloir faire correspondre son jugement à la réalité : se pourrait-il qu’en plus il doive malgré lui s’y soumettre ?
L’homme, en tant que sujet raisonné, est limité dans sa conception. En effet, il est contraint de s’attacher à la vérité. Ceci lui est nécessaire, car souvent pour lui il est inconcevable, insensé, absurde de véhiculer un discours qui