Peut-on dire que pascal dans les pensées propose une vision tragique de la condition humaine ?
D’après Pascal, l’Homme est naturellement miséreux. Il le doit à sa nature corrompue par le péché originel. C’est ce qu’il tente à démontrer dans les trois premières liasses « Vanité », « Misère », « Ennui ». Après lé péché originel, l’Homme perd sa première nature et est contraint à une nouvelle nature corrompue. L’Homme est victime des puissances trompeuses qui le détournent de la vérité. L’imagination et la coutume par exemple brouillent nos visions du vrai et du faux. Dans le fragment 116, Pascal explique que nous tenons nos certitudes plus souvent des coutumes et des habitudes que de la raison elle-même, il rajoute dans le fragment 117 que « la coutume est une seconde nature qui détruit la première ». Les autres maux qui touchent les Hommes sont les trois concupiscences : des obstacles naturels qui empêchent l’Homme d’accéder à Dieu. Ainsi, il est victime du désir des sens (caractéristique des Epicuriens), du désir de savoir et du désir de dominer. L’Homme, pour oublier le fait qu’il soit mortel, chassé du paradis, semble contraint à se réfugier dans le divertissement. Dans les fragments 123 et 124, Pascal nous dit que si l’Homme était vraiment heureux, il n’aurait pas besoin de se divertir, il y a recours pour ne pas penser à sa misère : il ne peut pas s’empêcher de vouloir être heureux. De plus, l’Homme est misérable car il se croit supérieur et doué de raison, alors que même l’imagination peut vaincre