Philosophie : la technique rend-elle le travail inhumain ?
XVIIIe siècle, au sujet de l’Homme que « la nature ne lui a donné ni les cornes du taureau, ni les cornes du lion, ni les crocs du chien, mais seulement les mains ». Sans ces spécificités physiques, l’être humain a donc été amené à devoir développer un certain savoir-faire, un ensemble de capacités pour affronter le monde, …afficher plus de contenu…
Cette partie du corps représente, pour les hommes, la possibilité d’acquérir des capacités les faisant sortir de leur état de nature, leur état animal pour les pousser à développer leur état social et bâtir une société, une cité riche pour affronter les aléas de la nature et des autres animaux, certes dépourvus de logos et donc de capacités de raison permettant de développer des acquis, mais munis d’attributs les …afficher plus de contenu…
Hannah Arendt considère par conséquent que le fait même que des questions sur l‘in-humanisation du travail se posent est alarmant. Puisque cela signifie que les machines sont devenues tellement importantes dans le travail que les individus reconnaissent déjà une forme de dépendance, et donc un travail humain décroissant au profit du travail mécanique, inhumain. Le philosophe allemand du XIXe siècle Hegel décrit cette nouvelle dépendance par la
« dialectique maître-esclave », une théorie qui illustre la relation « hommes-machines ». C’est-à-dire qu’au départ, le maitre va disposer de son esclave selon son bon-vouloir en lui faisant effectuer tout un tas de tâches. Seulement, l’esclave va réussir à se rendre indispensable pour son maître au fil