Plan dissertation suffrage à la révolution
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« La politique est l'art d'obtenir de l'argent des riches et des suffrages des pauvres sous prétexte de les protéger les uns des autres. » Cette citation de l’historien français Jules Michelet rappelle le caractère éminemment polémique du suffrage en général. Bien sûr, cette citation ne correspond pas à la période révolutionnaire, où c’étaient les personnes aisées qui avaient le droit de vote, mais elle rappelle que le suffrage, quel qu’il soit, comporte toujours un caractère discutable. Aujourd’hui par exemple, le suffrage est pleinement universel, mais une abstention record caractérise aussi les récentes élections, donc le caractère polémique du suffrage traverse les époques. La plupart des gens mesurent mal la difficulté et le temps qu’il a fallu pour obtenir un suffrage totalement universel en 1944 avec le droit de vote des femmes : la période révolutionnaire prend une part prépondérant dans le processus de cette évolution. Cependant, est-ce un déclic primordial ? Ce qui nous amène à nous poser cette question : Peut-on considérer que l’évolution du suffrage durant la période révolutionnaire correspond à une avancée démocratique très importante ? Réponse par l’affirmative, la période révolutionnaire correspond à une poussée démocratique réelle (I) malgré un héritage qu’il est toujours difficile de remettre complétement en question (II).
I Une poussée démocratique réelle
Tout d’abord il faut parler de la clarification et des ouvertures que constituent le suffrage censitaire de 1789 déjà présent sous l’Ancien Régime (I) pour ensuite nous intéresser à la continuation d’une poussée démocratique rapide après 1792 (B).
A) une ouverture par le suffrage censitaire (89-92)
-définition : seuls les citoyens qui paient une contribution directe dépassant un seuil appelé cens peuvent voter.
-ce système existait déjà en 89, il est précisé dans la Constitution de 1791.
-idée de Sieyès : seuls ceux qui contribuent à la bonne marche de l’économie nationale peuvent voter.