Poésie
Dès la fin du XI e siècle, les chansons de gestes, longs poèmes narratifs destinées à la récitation publique, apparaissent. Leur diffusion, d'abord exclusivement orale, était assurée par des jongleurs qui en étaient les auteurs, les adaptateurs ou simplement les interprètes. Ces œuvres chantent les hauts faits de héros carolingiens ennoblis – ou inventés – par la légende. L'origine orale et chantée de la poésie qu'évoquent la lyre d'Orphée ou la flûte d'Apollon marque l'expression poétique avec les rythmes par le jeu des accents, le compte des syllabes (vers pairs/impairs, « e muet »…) et des pauses (césure, enjambement …) . Elle utilise également les reprises de sons dans un ou plusieurs vers, le jeu de refrain (ballade) ou la correspondance entre le sens et le son avec les harmonies imitatives ( « Qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes » Racine ) ou les rimes sémantiques (automne/monotone). Si la poésie présente une forme musicale c'est avant tout car avant d'être écrite elle était chantée, comptée par des troubadours.
Les poids des mots est de manière aussi importante voir plus apprécié que la musicalité dans un poème. La poésie doit avant tout faire passer un message avant de pensée à la féérie de son écriture. On cherche tout d'abord à l'intention plutôt qu'au lyrisme car la poésie se veut sensible, marquante … Dans la