Le Mexique est une République fédérale composée de 31 États et d’un District fédéral (ville de Mexico). Le chef de l’exécutif est le Président de la République, élu pour une période de 6 ans, non renouvelable, au suffrage universel direct à un seul tour et à la majorité relative. Il n’y a pas de Premier Ministre. Le Président nomme et révoque les ministres, le Procureur général (Ministre de la Justice), les Ambassadeurs et les Consuls généraux. À condition de disposer d’un appui au sein du corps législatif, le Gouvernement fédéral dispose de plus de pouvoirs que son équivalent nord-américain. Il peut destituer les gouverneurs des États fédérés élus au suffrage universel, par exemple pour faute grave ou corruption. Par ailleurs, les recettes fiscales sont réservées en majeure partie au gouvernement fédéral qui n’en redistribue qu’une faible part aux Etats. Le Congrès est bicaméral (Chambre des Députés et Sénat). La Chambre des Députés compte 500 représentants élus au suffrage universel direct tous les 3 ans. Le Sénat, quant à lui, est composé de 128 membres, soit 4 sénateurs Etat fédéré. Le District Fédéral est pour sa part doté d’une assemblée de 66 représentants élus pour 6 ans. La victoire, lors de l’élection présidentielle du 2 juillet 2000 de Vicente Fox, membre du PAN (Parti d’Action Nationale, libéral), a mis un terme à plus de 70 ans d’hégémonie du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel). Au cours de son mandat, M. Fox a pu mener à bien la transition démocratique de son pays : le passage d’une gestion présidentielle du pouvoir à un rôle accru du Parlement (l’absence de majorité en faveur de M. Fox et de son parti n’a fait que rendre ce rééquilibrage plus manifeste) et le renforcement de la crédibilité des élections, par le rôle croissant du juge électoral, sont à porter au crédit du sexennat de M. Fox. Néanmoins, sans majorité au Congrès, le gouvernement a peiné durant cette période à construire les alliances nécessaires à l’aboutissement de