Politique et transition démographique en asie-pacifique
Au début des années 1950, la croissance rapide des pays d’Asie-Pacifique qui s’additionne à des masses démographiques extrêmement importante rend l’avenir de ces pays incertain et difficile à prévoir. Au cours de ces années, ces pays sont entrés dans une phase de transition démographique. Ce phénomène d’après l’INED (Institut National des Etudes Démographiques) est un « passage d’un régime traditionnel où la fécondité et la mortalité sont élevées et s’équilibrent à peu près, à un régime où la natalité et la mortalité sont faibles et s’équilibrent également ». L’hypothèse de base de la théorie de transition démographique est que l’ensemble des populations du monde va évoluer de manière similaire mais avec des décalages dans le temps, notamment en fonction de leur développement. Cette transition ne se fait pas naturellement, elle est forcée et est soutenue par l’intervention de l’Etat surtout dans ces pays asiatiques où la masse démographique est si importante.
Concernant ce sujet nous délimiterons cette étude aux pays asiatiques du Pacifique suivant : Cambodge, Chine, Corée du Nord, Corée du Sud, Indonésie, Japon, Philippines, Singapour, Taïwan, Thaïlande et Vietnam. Les limites spatiales de l’Asie-Pacifique ne sont pas précisément établies, nous nous contenterons donc de ces pays asiatiques ayant une façade sur l’Océan Pacifique.
A l’heure actuelle, après une soixantaine d’années de modifications démographiques dans ces pays d’Asie-Pacifique quelques questions se posent. Quels sont les résultats de cette période de bouleversement démographique ? Et quelles ont été les politiques misent en place dans les différents pays ?
Afin de réponde à ces deux questions, nous ferons dans une première partie un bilan démographique des pays sélectionnés. Dans un second temps nous étudierons les différentes mesures politiques misent en place durant cette transition et leurs limites.
Les pays de l’Asie-Pacifique