Pour faire société

3211 mots 13 pages
Pour faire une société, ni la parenté ni les liens de production et d’échange de biens ne sont suffisants. Il faut surtout que des croyances religieuses et des rituels qui les mettent en actes viennent légitimer sa souveraineté et assurer sa reproduction.

Partout dans le monde, les humains vivent au sein d’ensembles sociaux qui leur confèrent une identité globale. En général un ensemble de ce genre est connu par un nom : Athéniens, Spartiates, Français, Turcs, Baruya, Ouzbeks, etc. Quelles que soient leur échelle et leur forme politique (chefferies, tribus, cités, royaumes, Etats-nations), ces entités sociales globales exercent une certaine souveraineté sur un territoire. Quels sont les rapports sociaux (religieux, politiques, économiques) ayant la capacité d’unir en un tout qui les englobe et de conférer une identité globale à un ensemble d’individus qui, de ce fait, forment une société ? A cette question, différentes réponses ont été apportées par des philosophes et des scientifiques. Dès l’Antiquité, Aristote (384-322 av. J.-C.) et Confucius (v. 551-v. 479 av. J.-C.) ont, chacun de son côté, affirmé que la famille et les relations de parenté constituaient le fondement des sociétés. Cette thèse est devenue, à la fin du xixe siècle, une théorie scientifique qui paraissait particulièrement correspondre à la nature des sociétés dites « primitives ». Sans Etat, sans castes ni classes, on jugea qu’elles ne pouvaient reposer que sur la parenté : clans, lignages et relations d’alliance.
Pour Karl Marx et ceux qui le suivent, en revanche, ce sont les rapports sociaux et matériels de production et la redistribution au sein d’une société des conditions matérielles d’existence qui sont à la source des autres rapports sociaux, politiques, religieux, et même de la parenté.

1 Une société fondée sur la parenté ?

Divers modes de production, esclavagiste, féodal, capitaliste, seraient les bases sur lesquelles s’édifieraient diverses sortes de superstructures attachées

en relation

  • Les concepts philosophiques de karl marx et de jean-paul sartre : qu’est-ce qui explique le besoin d’adhérer à un groupe quelconque ? s’agit-il d’un choix délibéré ou d’une forme d’aliénation ?
    1116 mots | 5 pages
  • Ou allons nous vivre demain ?
    477 mots | 2 pages
  • Anglais dev3 bts ig
    335 mots | 2 pages
  • BAC BLANC DE SES MANON ET ROMANE
    2384 mots | 10 pages
  • Les analyses de marx sont-elles dépassées?
    1266 mots | 6 pages
  • Que reste-t-il des classes sociales aujourd'hui en france ?
    1366 mots | 6 pages
  • analyse marx et sartre
    610 mots | 3 pages
  • Fiche de lecture : le manifeste du parti communiste - marx & engels
    1147 mots | 5 pages
  • Sujets de colles ses
    1664 mots | 7 pages
  • Croquis a territoire du quotidien
    1296 mots | 6 pages
  • Tonton djoho
    581 mots | 3 pages
  • Similitude chez marx et rousseau
    1187 mots | 5 pages
  • Les enjeux de la nature et de l’artifice dans la pensée économique?
    2480 mots | 10 pages
  • nuclear myths
    1439 mots | 6 pages
  • citoyen ue
    1348 mots | 6 pages