Poésie
discours. Il renaît au XXe siècle, avec le surréalisme et leur goût pour les associations poétiques sans logique apparente. • Ode : définit, en Grèce antique, un poème chanté de sujet libre, dont le succès a été consacré par Pindare, puis le latin Horace. Les poètes de la Pléiade réintroduisent le terme en France pour désigner la forme poétique la plus glorieuse. Cependant, en dehors de sa composition en strophes, l’ode n’a aucune caractéristique formelle fixée : ce qui lui permet d’être adaptée à tous les sujets, et lui a permis d’être très utilisée à tous les siècles. • Sonnet : forme d’origine italienne, utilisée par Pétrarque et Dante, et importée avec un grand succès en France par Marot et Mellin de Saint-Gelais, se caractérise par une structure particulière : 14 vers répartis en deux quatrains à rimes embrassées et un sizain à rimes variables. Le sonnet dit italien présente la disposition de rimes suivantes : CCD EED ; le sonnet dit français : CCD EDE… mais de nombreux jeux de variations formelles ont vu cette disposition canonique évoluer. La Pléiade, les Romantiques auront particulièrement recours au sonnet lié à l’expression des sentiments amoureux.
IV. La dislocation du vers
• Verset : terme emprunté au domaine biblique, où il désigne le découpage en petits paragraphes des textes sacrés. Employé par Claudel pour caractériser son écriture : la disposition du texte en petites unités au rythme très soutenu, qui débordent la mesure du vers. • Vers libéré : vers qui maintient la régularité syllabique d’un vers à l’autre, contrairement au vers libre, mais qui s’écarte de la métrique classique. La métrique est abandonnée, le système des rimes souvent affaibli en assonances ; les majuscules, à l’initiale des vers, souvent omises. • Vers libre : vers qui abandonne tous les principes de la versification classique. Les vers ont un nombre de syllabes aléatoires (contrairement au vers libéré), et la métrique est abandonnée (cf. vers