princesse de clève
LECTURE ANALYTIQUE 1 MME DE LA FAYETTE LA PRINCESSE DE CLEVES 1678
INTRODUCTION / Roman précieux, La Princesse de Clèves s’inscrit dans l’idéalisation des personnages et des sentiments. L’extrait est organisé en deux parties : un éloge global de la beauté de la princesse, héroine du roman, accompagné d’une description précise, elle, de l’éducation qu’a reçue ladite princesse. Nous étudierons donc la nature des informations fournies au lecteur par ce portrait. Elles sont de deux sortes : premièrement, il s’agit d’une idéalisation de l’héroine de roman, dont la précision et le réalisme seront analysés. En second lieu, il conviendra de s’interroger sur le rôle que joue l’éducation dans le portrait et le destin romanesque de la princesse de Cleves. Enfin la fonction du portrait sera définie.
I Organisation du portrait
a) Un portrait hyperbolique
Elle est exceptionnelle … tous les procédés rendent compte du caractère unique de l’héroine. L’hyperbole et les superlatifs se multiplient en première partie : elle « attira les yeux de TOUT LE MONDE » alors qu’il ne s’agit que de sa PREMIERE apparition a la cour, ou l’on est « SI ACCOUTUME » a voir de belles personnes… c’est une « BEAUTE PARFAITE ».Le procédé de l’hyperbole se poursuit dans la fin de l’extrait, qualifiant son statut social, des plus prestigieux : « un des grand partis qu’il y eût en France » . D’autres expressions rendent compte d’une beauté universellement reconnue, laissant le lecteur imaginer ce qu’il veut : « un éclat qu’on n’a jamais vu qu’a elle ». L’hyperbole, enfin, place le portrait en abyme et le porte au sommet puisque la princesse restera sans égale de tout temps. La seule mention de la beauté de la princesse suffit a la compréhension du roman, l’auteur se distingue en n’entrant pas dans des descriptions superficielles et inutiles.