L’enseignement traditionnel des langues étrangères tournait autour du professeur qui été considéré comme l’interlocuteur unique.
Defays (2003) affirme que les méthodes communicatives ainsi que les approches cognitives ont recentré l’enseignement des langues sur « l’apprenant », en s’adaptant non seulement à son niveau, à ses besoins linguistiques, mais aussi à son profil psychologique, et à ses habitudes d’apprentissage.
Les groupes d’apprenants du niveau basique et du niveau intermédiaire se caractérisent par une hétérogénéité, qui influence ainsi l’apprentissage du français. Cette hétérogénéité se manifeste sur différents plans : âge, sexe, emploi, personnalité, niveau d’études, acquisitions antérieures de la langue, motivations, attitudes, attentes et objectifs.
En effet au sein d’une même classe du niveau basique, se côtoient des élèves de différents âges allant de 18 à 65 ans. Parmi eux, un élève présentant un handicap moteur, se déplaçant en chaise roulante, bénéficie à ce titre d’une facilitation et stimulation de la communication et de l’apprentissage dans un cadre éducatif le plus normal possible. On pourrait évoquer aussi la présence d’un homme retraité opiniâtre, parfois agressif ayant des difficultés d’apprentissage complexes qui a une influence néfaste sur l’apprentissage du groupe.
Cependant la majorité des élèves ont un bon niveau académique mais exercent des métiers très différents, et ont des raisons variées et individualisées à vouloir apprendre cette langue.
D’autre part la nature du groupe du niveau intermédiaire se caractérise aussi par son hétérogénéité qui constitue par contre un enrichissement dû à l’intérêt porté à cette langue et la motivation profonde de ce groupe à apprendre le français.
Selon cette orientation, les élèves devraient être les protagonistes de leur apprentissage. Aussi la classe doit être organisée de manière à faciliter la sociabilité, l'interaction entre les élèves, la motivation vers l'apprentissage