Projet bac
Thorstein VEBLEN
Le capitalisme à l’Américaine
La situation en Amérique est différente de celle du Vieux Continent. En Amérique, un homme valait ce dont il se montrait capable et son succès n’avait nul besoins d’être validé par la généalogie. Dans la seconde moitié du XIXs, l’argent était le symbole de la consécration sociale aux Etats-Unis. Gagner de l’argent dans le Nouveau Monde était une affaire plus rude et plus courtoise que ne l’était la concurrence à l’étranger.
Les mépris des procédés raffinés du droit n’était pas le seul domaine ou les Américains surpassaient leurs collègues européens, pour eux également tous les coups étaient permis (utilisation même de la dynamite pour éliminer un concurrent particulièrement gênant).
Veblen ou le dessous des cartes
La science économique officielle n’était qu’apologie et inconscience ; elle détournait son regard des excès et de l’exubérance qui étaient l’essence de la situation américaine. Les économistes américains étaient trop plongés dans le courant d’enthousiasme de l’époque pour prendre du recul avec leurs sujets et le considérer froidement, clairement et de haut. Le regard de l’étranger est celui de Thorstein Bundle Veblen.
Veblen : (1857-1929) Fils d’un fermier. Son père le considérait comme l’esprit le plus fin qu’il ait connu. Veblen fut le sixième enfant d’une famille d’immigrants norvégiens. Les Norvégiens en Amérique formaient de petites communautés fermées et séparées ou le Norvégien était la langue commune et la Norvège la véritable patrie, Veblen dut apprendre l’anglais comme une langue étrangère.
L’économie pour Veblen n’avait rien à voir avec le jeu précis et maniéré des Victoriens, qui justifiaient le monde à coup de calcul différentiel. Veblen voulait savoir pourquoi le monde était ce qu’il était. Son étude commença par une fouille de la nature du sujet