« Que peut la raison pour exclure la violence ? »

Le verbe pouvoir signifie, avoir la faculté de faire quelque chose, et en être capable. Et exclure signifie ne pas admettre quelque chose, la rejeter car elle est incompatible avec une autre chose.
La raison, c’est la faculté de connaître, de juger. C’est une faculté supérieure qui commande aussi bien le langage, la pensée, la connaissance et la moralité. Elle guide l’esprit dans sa réflexion et dans sa recherche pour bien se conduire, et elle s’oppose à la sensibilité, à la passion incontrôlée. La raison est pure, universelle, c’est une vérité qui vise le bien et recherche la justice, elle gouverne le monde.
La violence ne sait pas se contrôler, elle coupe l’homme de la nature, c’est la négation de tout ce qui est humain (parole, rationalité, respect). C’est une lutte des consciences en vue de la reconnaissance. La violence est une force du mal, une tyrannie du corps sur la conscience et sur l’esprit, c’est la loi du plus fort. Elle est arbitraire. Le problème vient donc lorsque l’on rapproche les deux termes. On associe au terme de raison, le terme de justice alors qu’on associe arbitraire à la violence. Or ce sont deux concepts qui s’opposent. La distinction raison/violence correspond à celle d’arbitraire/justice. Est-ce que la justice de la raison est capable de rejeter l’arbitraire de la violence ? Dans une première partie, nous verrons en quoi la raison est différente de la violence, puis dans une deuxième partie nous montrerons que la raison ne peut exclure la violence.

I- La raison est différente de la violence :

A- Le philosophe a peur de la violence :

Le philosophe choisit d’opter pour la raison, il prend conscience de ce qui l’empêche de devenir raisonnable. Il a peur de la violence, elle le porte vers une attitude déraisonnable. Le philosophe a peur de la violence puisque c’est elle qui l’empêche d’être un homme sage.
Et si l’homme se découvre comme violent, ce n’est que parce qu’il