La mise en scène du metteur en scène et le jeu de l’acteur doivent ils forcément être conforme aux intentions de l’auteur ?
La comédie a longtemps été victime d’une contradiction fondamentale : écartelée entre ses origines populaire et ses ambitions littéraire, elle n’était pas considérée comme un véritable genre littéraire. Il semblerait d’ailleurs qu’avant que Machiavel les fassent valoir graçe à La Mandragore, les ouvrages d’auteurs de comédie ne soient guère reconnus comme texte d’une quelconque valeur que ce soit. Cependant, depuis l’antiquité, parler de comédie, c’est parler de théâtre et l’on ne saurais dissocier l’un de l’autre. Nous faut il donc supposer que le rôle de l’auteur n’a que peu d’importance au théâtre ? Pourtant, Charles Dullin semble considérer le contraire : « Le maître du théâtre c’est l’auteur. Tous les autres rouages ne sont la qu’en fonction de cette force créatrice. Certes, jamais le théâtre n’a été aussi parfait que lorsque l’auteur, l’acteur et le metteur en scène se trouvaient réunis dans un même personnage ; ce fut le propre de la comédie italienne. Mais ce phénomène est extrêmement rare dans les annales du théâtre. » Cet illustre metteur en scène du XXèm siècle semble admettre une hiérarchie pour ce qui est des différentes fonctions nécessaires à la création d’une pièce de théâtre. Il apparaîtrait donc que l’auteur crée et qu’acteur et metteur en scène n’aient pour rôle que de donner une forme aux idées de l’auteur. La mise en scène du metteur en scène et le jeu de l’acteur doivent ils donc forcément être conforme aux intentions de l’auteur ? S’il nous faut admettre que par définition le travail de l’auteur au théâtre ne peut venir qu’avant celui de tout autre, il n’en reste pas moins qu’une représentation théâtral n’a pas toujours un texte pour fondement et que le travail de l’auteur peut donc s’en trouver amoindrit. Si bien que le rôle du metteur en scène et celui de l’acteur ne se réduisent pas