Le 19 novembre 2008, Edgar Morin, écrivain du célèbre ouvrage la méthode participe à la conférence intitulée « Quels savoirs pour demain ? ». Le philosophe s’interroge alors sur les notions de savoir et de connaissance ainsi que de leur place dans l’enseignement. En effet, pour Morin, savoir ce qu’est la connaissance est la base d’une avancée possible vers le progrès du savoir. Pour Morin, « il n’y a pas de connaissance sans connaissance de la connaissance », seules l’illusion et l’erreur sont perceptibles à première vue. Comme le disait Descartes : « L’erreur ne se connait pas telle ? », cela souligne l’importance d’enseigner aux étudiants ce qu’est le savoir afin qu’ils ne soient pas ralentis par « le parasite » qui n’est autre que l’illusion. Il cite également Kant pour illustrer sa thèse et mettre en exergue la difficulté d’admettre des idées nouvelles lorsque nous croyons en une autre réalité. On retrouve cette difficulté à travers l’éternelle confrontation entre la religion et les sciences. En effet, les théories nouvelles apparaissent comme déviantes car elles ne s’inscrivent pas en accord avec les idées déjà admises et immuables. C’est par exemple le cas de Copernic, qui, a subit de nombreuses controverse suite a sa démonstration de l’héliocentrisme tandis que les religieux prônaient le géocentrisme. Il est donc nécessaire d’inculquer aux étudiants un certain doute, sans en abuser, afin qu’ils remettent en question leurs connaissances et permettent l’avancée du savoir.
Le philosophe s’intéresse ensuite au problème des limites de la connaissance. On distingue tout d’abord un problème capital avec la connaissance pertinente, c'est-à-dire une connaissance capable de saisir les problèmes globaux et fondamentaux, et de les situer dans un contexte et un ensemble. Nous pouvons citer comme exemple l’élection du premier président noir des Etats-Unis. En effet, tout le monde a attendu l’élection de Barack Obama avant d’expliquer et de mettre en contexte ce