Résumé nouvelle orientales
Dans la Chine du Moyen Âge, un vieux peintre du nom de Wang-Fô erre de village en village, vivant dans la misère mais dédaignant l'argent, avec pour seul compagnon son disciple, appelé Ling. Un jour où les deux dorment à même le sol dans une auberge, ils sont arrêtés par la milice et emmenés auprès de l'Empereur. Celui-ci lui annonce qu'il aura les yeux brûlés et les mains coupées, mais qu'à l'instant du « dernier repas du condamné », il devra terminer une peinture commencée dans sa jeunesse. Le vieil homme se retrouve alors, par un étrange phénomène, à voguer sur les flots de ses songes accompagné de son disciple, abandonnant le monde de l'empereur, qui ne gardera d'eux qu'un peu « d'amertume marine ». "Wang-Fô et son disciple Ling disparurent à jamais sur cette mer de jade bleu que Wang-Fô venait d'inventer."
Wang-Fô est le «sage» qui atteint la perfection esthétique, hors de l’ordre social et des possessions matérielles. Dans sa quête de « l’irréel », le peintre, en effet, inverse les idées reçues : pour peindre une femme, il prend comme modèle un homme et inversement. Il échange volontiers son œuvre contre une « ration de bouillie de millet », préférant la liberté créatrice à l’intégration sociale.
Ling possède des biens matériels ; il est comblé par la vie et va découvrir le dépassement spirituel. Ling, qui a compris l’art de son maître et a su le servir, sera sauvé : «ressuscité» par l’art, il aura droit, comme Wang-Fô, à l’immortalité.
Le Sourire de Marko (s'inpire de la vie d'un serbe médieval)
Dans les Alpes Monténégrines, un paquebot vogue à l'intérieur d'un fjord. À son bord, un archéologue grec, un pacha égyptien et un ingénieur français discutent d'un personnage plutôt étonnant : Marko Kraliévitch. En effet, celui-ci, de haute stature, nouait des relations secrètes avec des pays infidèles. Bon nageur, il rejoignait les terres étrangères à la nage. Après avoir décrit le personnage, l'ingénieur se met à raconter une