Reactions des européens
1 Les réactions des Européens vis-à-vis du printemps arabe
Un vent de changement, d’espoir et de liberté souffle sur le monde arabe, longtemps résigné à subir les régimes totalitaires, les dictatures et la répression politique. Depuis des décennies, nombreux sont les spécialistes, qu’ils soient politologues, sociologues ou journalistes, à se demander quand la poudrière arabe va imploser, où et comment. Parties de la Tunisie, pays, longtemps considéré comme « un modèle » aux yeux des institutions internationales, les manifestations pacifiques des jeunes avides de liberté, de dignité et de justice sociale, ont fait chuter le régime clanique et corrompu de Ben Ali.
La Révolution tunisienne a fait tache d’huile et s’est étendue à la presque totalité du monde arabe : Egypte, Yémen, Bahreïn, Libye, Syrie… Ce sont des soulèvements populaires sans précédent, car dans la plupart des pays ce sont les jeunes adeptes de médias sociaux (internet, facebook, twiter…) qui sont à la pointe des mouvements ; leur objectif : faire tomber les régimes autoritaires. C’est désormais ce les médias appellent le printemps arabe.
On pourrait se demander pourquoi des événements d’une telle ampleur ne sont pas produits plus tôt. On dirait que les peuples arabes révoltés avaient besoin d’une étincelle pour que tout explose. Sans jeu de mot, l’étincelle a été l’immolation par le feu du jeune tunisien à Sidi Bouzid.
Face à ces soulèvements populaires de la jeunesse arabe qui aspire à la liberté, à la démocratie et à des Etats de droits, quelles sont les réactions des Européens ? Quelles réponses politiques l’Europe peut-elle envisager afin d’aider les pays arabes dans leur aspiration à la démocratie ? La réaction qui prédomine en Europe semble être celle du scepticisme, voire de la crainte d’un changement venu de l’extérieur que de de l’espoir ou de l’admiration pour ces mouvements populaires. C’est un sentiment qui s’explique par