Referendum démocratique
Valéry Giscard d’Estaing a un avis clair sur la question du référendum, pour lui « le referendum souffre d’une faiblesse congénitale ; car dans un referendum le oui est singulier, et le non est au pluriel ». Objectivement, le referendum peut se définir comme un vote direct sur une proposition de nature législative ou constitutionnelle selon les modalités définies par la loi, ce projet est alors approuvé ou rejeté. Cette notion est à mettre en parallèle avec celle de démocratie qui se veut plus être un idéal difficilement définissable. Cependant, étymologiquement, la démocratie vient du latin démocratia c’est-à-dire dêmos et kràtos, c’est-à-dire le peuple et le gouvernement, d’où la phrase de Lincoln »la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » . Juridiquement, la démocratie est un régime dans lequel les citoyens possèdent à l’égard du pouvoir u droit de participation et de contestation. S’interroger sur cet idéal démocratique est intéressant dans le contexte actuel où l’on voit s’uniformiser les régimes au profit de la démocratie comme le témoigne-les révolutions récentes en Tunisie et en Egypte pour lutter contre le régime autoritaire au profit d’un régime plus démocratique. L’étude porte ici sur la notion de referendum et de démocratie, mais les deux notions liées et donc pas indépendamment, il faut se focaliser sur l’utilisation du referendum pour servir l’idéal démocratique. Ce simple constat éloigne quelques pistes d’études comme celle de l’histoire de ces deux notions ou celle de leurs influences. L’étude se base principalement sur le droit français, notamment le droit contemporain et donc celui de la Vème république . L’intérêt réside ici dans le fait de savoir si le referendum est indispensable à la réalisation de l’idéal démocratique, et par conséquent de savoir si il faut réformer ou développer d’avantage cette pratique du referendum.