Arnaud Lépine

LS6 – Philosophie :

Fiche de lecture du livre d’Emmanuel KANT :
Que signifie s’orienter dans la pensée ? in Vers la paix perpétuelle, Que signifie s’orienter dans la pensée ?,
Qu’est-ce que les lumières ?, et autres textes présenté par F. PROUST, traduit par J.-F. PERIER et F. PROUST
Paris, Flammarion
(GF), 2006, p. 53-72.

Introduction
L’auteur
KANT (1724-1804) est né dans une famille piétiste (ce qui l’influença profondément) à Königsberg en Prusse
(aujourd’hui Kaliningrad en Russie). Il a été précepteur puis privat docent puis titulaire (en 1770). Ses œuvres majeures sont parus à partir de 1781 : Critique de la raison pure (1781 ; 1787 pour la seconde édition),
Prolégomènes à toute métaphysique future qui voudra se présenter comme science (1783), Fondements de la métaphysique des mœurs (1785), Critique de la raison pratique (1788), Critique du jugement (1790), La religion dans les limites de la simple raison (1793), Vers la paix perpétuelle (1795), Métaphysique des mœurs (1796)…

La thèse

Résumé
KANT introduit son texte en affirmant que « la controverse qui a opposé Mendelssohn et Jacobi 1» est due à une mauvaise compréhension de la place de la raison dans la pensée de MENDELSSOHN. Pour celui-ci, en effet, tout comme KANT d’ailleurs (qui va l’expliquer au fur et à mesure) les concepts ne peuvent être forgés que par la raison
… même si au départ l’expérience et les présupposés sont nécessaires, tout comme le moyen subjectif de s’orienter dans la pensée et que MENDELSSOHN appelle « sens commun […], saine raison […]ou entendement humain 2»
Donc partant de ce concept de s’orienter, d’abord dans un sens géographique, puis dans les choses de l’esprit
(c'est-à-dire dans la pensée), KANT déclare que le « principe de différenciation subjectif 3» est à prendre en compte, puisque c’est par lui que nous ne nous retrouvons pas désorientés, contrairement « aux principes objectifs de la connaissance 4». Ce principe subjectif