Relation maître-élève arlequin
« Sméraldine : Grimaces, si nous étions comme vous. Mais je dirai comme le proverbe : c’est sur nous qu’on fait des chansons, et c’est vous qui tenez la flûte. Les femmes, on leur prête les infidélités, et c’est les hommes qui en font, tant et plus. On parle des femmes, et on ne dit rien des hommes. Nous, on nous critique, et à vous autres, on vous passe tout. Savez-vous pourquoi ? Parce que les lois, ce sont les hommes qui les ont faites, et si c’étaient les femmes, on entendrait dire exactement le contraire. Si je commandais, moi, je voudrais que tous les hommes infidèles portent une branche d’arbre à la main, et je sais que toutes les villes deviendraient des forêts. (Elle s’en va.) »
Il est surprenant de constater qu’une femme qui n’a guère un rang social très élevé puisse s’adresser à des gens de la sorte. Plus loin, Sméraldine pousse même sa témérité jusqu’à provoquer Pantalon, son maître et père de Clarice. Lorsque dans la réalité, les serviteurs doivent un grand respect envers leur patron, cette comédie parodie le tout mélangeant coups de bâton donnés allégrement, insultes et magouilles. Truffaldin, le personnage central, partage la même témérité. À plusieurs reprises, il se retrouve à mentir à