Religion royale
La religion royale est une réaffirmation de l'unité dans le corps du roi.
Bulle Unam Sanctum de Boniface VIII
Les princes qui se convertissent au christianisme, Clovis vers 497, Etienne de Hongrie, le duc des Polonais Mietszko, plongent dans l'eau baptismale avec une bonne part de leurs fidèles : la norme veut que le peuple suive la religion de son roi, mais ce qui est surtout réel est que les royaumes qui se sont ralliés au christianisme sont entrés dans une communauté de foi qui déborde les frontières et qui n'entend plus tolérer d'enclaves non chrétiennes depuis au moins la fin du XIIe siècle.
La tâche du roi, comme lesCarolingins l'avaient fort bien compris, est de tenir haut le flambeau de la foi. "Chevalier preux, clerc sage", voilà ce que Charles VI doit être selon Philippe de Mézières (homme de guerre et un écrivain français).
Il convient que la société soit une et multiple, et il revient au roi de maintenir son royaume dans l'harmonie, l'équilibre et la santé. Tel est l'ordre voulu de Dieu. Que les royaumes soient ou non autonomes vis-à-vis du pouvoir pontifical, ils sont dans la main de Dieu. Leur unité est donc essentielle car elle contribue au dessein divin.
Religion royale : ensemble de croyances et de rites qui par l'onction du sacre confèrent au roi un ministèr d'origine divine, qui lient la pesonne royale et son gouvernement direct, parfois même sa dynastie, à l'ordre providentiel de Dieu, et obligent donc son peuple à des devoirs presque religieux envers lui.<
Le sacre des rois est un rite original du christianisme médieval qui reprend des rituels antiques ou d'origin barbare qui ne peut être que l'oeuvre des clercs. C'est le pape qui sacre l'empereur, c'est un archevêque, celui de Canterbury ou celui de Reims à partir du XIIe siècle, qui proclame sur le roi la grande bénédiction conservée depuis le IXe dans le cérémonial du sacre royal en France et en