responsabilité des dirigeants
Dans le contexte actuel de capitalisme généralisé il est important de savoir à qui est attribué la gestion du capital investi par les entrepreneurs pour lui en faire porter la responsabilité. Traditionnellement ce sont les personnes mises à la direction des unités économiques qui endossent cette charge. Juridiquement ces personnes sont appelées dirigeants sociaux. Le dirigeant social est la personne qui assure effectivement la direction d’une entreprise en droit et parfois en fait1[1]. La responsabilité de celui-ci est l’obligation qui lui incombe de répondre d’un dommage devant la justice et d’en assumer les conséquences soit envers l’entreprise soit envers la société. Concernant les sociétés on comprend qu’Il en est ainsi parce que la société commerciale engrange des capitaux provenant de l’épargne publique et privé et ceci la place au centre de l’activité économique et social, et justifie qu’on lui aménage une protection même contre ses dirigeants. Le législateur sénégalais a le mérite de prendre en compte cet aspect en ayant prévu que Lorsque le règlement judiciaire ou la liquidation des biens d’une personne morale fait apparaître une insuffisance d’actif, le tribunal peut décider, à la requête du syndic, ou même d’office, que les dettes sociales seront supportées en tout ou partie avec ou sans solidarité par tous les dirigeants sociaux de droit ou de fait, apparents ou occultes, rémunérés ou non, ou par certains d’entre eux et pour dégager leur responsabilité, les dirigeants impliqués doivent faire la preuve qu’ils ont apporté à la gestion des affaires sociales toute l’activité et la diligence nécessaire2[2].
Ainsi donc, la qualité du dirigeant importe peu. En effet, même si le législateur OHADA3[3] ne vise que le dirigeant social logiquement désigné par les statuts4[4] à cause de l’imprécision de son texte sur cet aspect, la jurisprudence notamment française retient comme nous l’avons