Partie restauration de la tourbière de la Sénégrière :
Le parc national des Cévennes a engagé en 2002 un programme de restauration de la tourbière de la Sénégrière qui s’était dégradée suite à d’importantes dégradations aux niveaux hydrologiques et écologique. En 2008, le premier bilan fut encourageant.
Comment cette tourbière fut « sauvée» grâce à la main humaine ?
Afin de restaurer cette tourbière, et de remonter le niveau de hydrique, 150 barrages-seuils ont été implantés dans les drains, ainsi que la coupe de tous les pins présents sur la surface de la tourbières. Une règlementation extrêmement dure s’est ainsi appliquée accompagnant la restauration. Après 6 ans de travaux, il faut environ 20 ans pour recréer véritablement les conditions favorables à la formation de tourbe. Les premiers résultats sont encourageants sachant que 60% du linéaire de drains ont été restaurés. Conséquence directe des barrages seuils, la roche n’affleure plus le fond des drains ; la vitesse d’écoulement de l’eau est effectivement limitée et les matières organiques se déposent à nouveau ; la nappe phréatique remonte dans le sol. Les suivis floristiques et faunistiques, effectués régulièrement par les agents du parc national, donne également des résultats positifs. Le nard raid, graminée à faible valeur pastorale, régresse au profil d’espèces végétales caractéristiques des zones humides : joncs, laiche, sphaigne. La loutre a pu a nouveau être observée et le nombre de libellules a cru considérablement. Les travaux semblent également avoir favorisé le développement des lézards vivipares et des grenouilles rousses. La Plaine de la Sénégrière est occupée par une vaste zone humide (à caractère topogène, la topographie permettant l'accumulation d'eau), d'une quarantaine d'hectares, qui se présente actuellement sous une forme très dégradée. Dès la fin du XIXème siècle, une partie de l'alvéole est drainée artificiellement, tandis que les versants font l'objet d'une plantation de