Ricardo
La valeur d'échange d'un produit n'est pas fonction de son utilité, la preuve en est que des produits très utiles comme l'eau n'ont aucune valeur d'échange. Si quelques marchandises sont naturellement limitées, la plupart ont leur volume en fonction du travail que l'on accepte de consacrer à leur production. Ainsi c'est donc bien le travail qui fait la valeur d'échange des marchandises. D'autre part, la quantité de travail que requiert la production du bien comprend aussi celle qu'a nécessité la constitution du capital fixe. De plus, Ricardo distingue les biens reproductibles des non-reproductibles. La valeur d'échange de ces derniers dépend de leur rareté.
Considérer le travail comme source unique de la valeur conduira plus tard Karl Marx, dans sa théorie de la lutte des classes, à considérer le profit des capitalistes comme étant un résultat de l'exploitation de la force de travail des prolétaires. Marx cite d'ailleurs fréquemment Ricardo dans Le Capital[2] et reprendra la notion de "biens reproductibles" de Ricardo sous le nom de "marchandises".
Opposition au protectionnisme [modifier]
L'importation du blé, interdite par des lois protectionnistes (les « Corn Laws »), semble être une solution permettant la restauration des profits. (Essai sur l'influence des bas prix du blé sur les profits du capital) De fait, un lobby de filateurs britanniques, l'Anti Corn Laws League, obtiendra leur abrogation en 1846.
Ricardo avance aussi la théorie de « l'avantage comparatif » (en supplément de la théorie de l'avantage absolu d'Adam Smith) : à savoir que chaque nation a intérêt à se spécialiser dans la production où elle possède l'avantage le plus élevé ou le désavantage le moins prononcé vis-à-vis des autres nations.
Théorie de l'avantage comparatif [modifier]
David Ricardo a démontré que tous les pays, même les moins compétitifs, trouvent un intérêt à rentrer dans le jeu du commerce international en se spécialisant dans la