Rimbaud et la figure de Vénus
Au XIXe siècle, la poésie française offre d'ailleurs au panthéon gréco-romain une place de choix dans l'horizon littéraire avec un mouvement poétique tel que le Parnasse qui remet en question le monde contemporain et sa modernité face à un Âge d'or correspondant à l'Antiquité et à ses dieux. C'est dans ce contexte poétique notamment que le jeune élève Rimbaud fait ses premiers essais de poésie avec des poèmes comme « Invocation à Vénus », « Credo in unam... » qui deviendra plus tard « Soleil et chair », ou encore la fameuse « Vénus anadyomène » et même « Accroupissements ».
Ainsi, la figure de Vénus semble trouver une certaine présence dans l'œuvre du jeune Rimbaud de 1870-1871, œuvre qui, nous le savons, connaît une évolution rapide et originale. Cette évolution mènera d'ailleurs notre auteur vers une remise en question de sa poétique et de la poésie en générale. Il semble donc pertinent d'analyser cette figure à travers l'évolution qui s'opère entre les premiers poèmes et les lettres de mai 1871 dites « Lettres du Voyant » où Rimbaud va critiquer la poésie qui le précède et définir sa nouvelle poésie.
Peut-on voir dans ces premiers poèmes les signes de ce qui définira sa poétique et la