Roman
Le héros du romancier est plus « accessible » par sa normalité; sa vie et les sentiments qu’il éprouve pourraient ressembler à ceux du lecteur. Il est souvent celui qui retient le plus l’attention car il participe au déroulement de l’action et de l’histoire. C’est lui qui interpelle le lecteur, c’est lui aussi dont se souviendra le plus le lecteur. Toutefois, est-il important pour ce lecteur de s’identifier au personnage principal pour pouvoir apprécier un roman et de partager ses sentiments ? Important, cela semble évident, il reste à s’interroger sur l’obligation qu’il y a à s’identifier à lui, au besoin, au désir de ne faire qu’un avec lui, pour apprécier le roman en question. D’autres personnages peuvent se trouver plus proches du lecteur en termes de personnalité et de sentiment, surtout si le personnage principal a une identité qui lui est propre, une histoire et des actes dans lesquels le lecteur ne peut s’identifier totalement. Même s’il est traditionnel de se chercher – et de se trouver – des points communs avec ce personnage, cela n’est pas toujours possible, et au-delà, cela n’est en rien obligatoire, l’intérêt du roman ne se résumant pas à son héros.
Le personnage principal est au cœur de l’histoire : tout se construit autour de lui, c’est ce qui fait l’intrigue. Il est souvent décrit par l’auteur ; il n’est pas particulièrement beau ou fort, n’est pas dépourvu de défauts (il possède des faiblesses). En humanisant son personnage principal, l’auteur permet une proximité avec le lecteur qui peut être nécessaire à la popularité du roman.
Nous pouvons tout d’abord supposer qu’un lecteur va choisir de lire un roman s’il peut s’identifier au personnage. Nous pouvons parler d’identification sociale, c’est-à-dire le monde dans lequel le