L’Allemagne a connu maintes péripéties dont les répercussions sur le régime politique furent fatales. Par manque de contrepoids entre les pouvoirs législatifs et exécutifs, le régime politique allemand était bancal voir instable, d’autant plus que la première et la seconde guerre mondiale ont amochées la face politique et institutionnelle du pays avec la mise en œuvre de la Constitution de Weimar. Celle-ci, malgré des éléments novateurs tels que la déclaration des droits fondamentaux, un président élu au suffrage universel direct.., était défaillante dans son ensemble. Ce n’était qu’une façade car en réalité la faiblesse du parlement, la puissance du chef de l’Etat et un gouvernement et un parlement qui agissent sans leur confiance mutuelle ont causé des maux importants à l’Allemagne qui, à la vue de ces déficiences, a décidée d’y mettre fin en rationalisant les institutions et la politique du pays. Ce système est certes nouveau car il se différencie d’un régime parlementaire classique dans lequel la séparation des pouvoirs est souple, c’est-à-dire que les pouvoirs exécutif et législatif disposent de moyens d’actions réciproques, plus précisément le pouvoir exécutif dispose d’un droit de vie ou de mort sur le pouvoir législatif, c’est le pouvoir de dissolution. Toutefois ce procédé de rationalisation rempli-t-il pleinement son rôle ? N’est-t-il plutôt pas un moyen de décourager les pouvoirs tentés de commettre de l’instabilité gouvernementale ? Dans cette optique, ce système est-il réellement efficace pour lutter contre l’instabilité ? Après avoir vu que les institutions politiques du régime parlementaire Allemand se sont stabilisées depuis l’insertion du mode de rationalisation (I) nous verrons quelle est la réelle nécessité de ce procédé (II) Le régime parlementaire Allemand vers des institutions tempérées Après l’échec de la constitution de Weimar a fait son apparition la loi fondamentale de Bonn qui cependant n’est pas une constitution