Le parti socialiste a été très uni lors de la Première Guerre Mondiale, néanmoins des contestations ont faits surface et à la fin de la guerre, une vague de révolutions s’est étendu sur le pays. Nous avons ici deux documents qui parlent tous deux de cette révolution Spartakiste de 1919. Le premier document est une affiche représentant un jeune ouvrier, Spartakus, qui combat les « alliés du régime ». Quant au deuxième document, c’est un article tiré d’un livre écrit par Rosa Luxemburg, une des chefs de files des Spartakistes. Comment la révolution spartakiste achève-t-elle de diviser les socialistes allemands ? Dans un premier temps, nous nous intéresserons à ce qui a menés les spartakistes et les socialistes à se diviser. Puis, dans un second temps, nous évoquerons la division irrévocable lors de la révolution de 1919.

Nous pouvons voir à travers le premier document qu’une forte contestation contre le régime existe. En effet, en 1918, le SPD est au pouvoir et instaure des réformes socialistes. Nous observons sur ce document un jeune ouvrier combattant les alliés du gouvernement qui sont d’après les Spartakistes : les militaires, les capitalistes et les propriétaires terriens. On retrouve cette opposition avec les militaires dans le texte de Rosa Luxemburg où elle décrit les troupes de l’armée comme de « lamentables vaincus » pourtant proclamés comme des troupes victorieuses par les bourgeois de Berlin. Nous remarquons également dans ce document, que le gouvernement a désigné comme ennemis les Spartakistes. En effet, d’après la thèse du « coup de poignard dans le dos » l’Allemagne n’aurait pas perdu la guerre à cause d’une défaite militaire mais à cause des révolutionnaires de l’intérieur qui l’auraient frappée par-derrière. Nous voyons donc bien que les deux groupes (SPD et KPD) sont opposés l’un à l’autre.
Cette forte contradiction entre ses deux partis a mené les Spartakistes à tenter une révolution. Dans le premier document, l’affiche appelle donc à