Sarah
Tout d'abord, ce qui attire l'attention, c'est une apparence physique de Sarah. Grâce au prélude écrit par Baudelaire, on peut imaginer une femme débraillée et fatiguée. Les paroles de Moustaki confirment cette image. Le vocabulaire dépréciatif, comme « cette pauvre impure » ou « le corps lassé », renforce l'impression de misère. Outre la pitié, il inspire aussi une sensation de la répugnance aux lecteurs. Ainsi peut-on imaginer une femme étant une maîtresse de l'auteur et ayant beaucoup éprouvé dans sa vie. Par ailleurs, les anaphores (« Trop caressé/Trop souvent, mais.../Trop mal aimé») marquent le caractère de sa profession : apparemment, Sarah est une prostituée. On voit que son corps a été mal traité au cours de sa vie de telle façon qu'elle se sente usée et blessée. Mais cette image nous dévoile un nouvel aspect : l’état psychique d'une femme dépravée et lassée. Sous un masque du maquillage, elle cache la souffrance et la tristesse. Son corps prouve son passé plein de passades insignifiantes